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SETE … à savoir

Neutralité carbone à l’horizon 2050

gloriettes dam dans les pyrénées françaises - centrale hydraulique photos et images de collection

La quasi-totalité des scénarios proposés pour la transition énergétique fait l’hypothèse d’une très forte croissance de la demande d’électricité d’ici 2050 afin d’atteindre l’objectif de la neutralité carbone à cet horizon, c’est en particulier celui que s’est fixé la France. Il est utile de faire le point sur la feuille de route pour y parvenir.

UFC-Que choisir SETE-Bassin de Thau s’intéresse cette semaine à l’avenir de la production d’électricité.

Dans un monde plein d’incertitudes, plein de désillusions, plein de « frottements » entre les peuples, il est cependant une chose qui est vraiment certaine : si on ne fait rien la terre va bouillir !

La faute à qui ? A quoi ? Pourquoi ?

Il n’est pas aisé de répondre aux questions, mais il est peut-être important de regarder aujourd’hui, le plus rapidement possible, les solutions qui peuvent être envisagées. Entre la baisse croissante des surfaces boisées mondiales (moins d’arbres pour absorber le CO2, et plus de dégagement de CO2 en les faisant brûler), la saturation de plus en plus évidente des mers et des océans, et le besoin toujours grandissant d’une énergie de tous les instants, des solutions existent. Nourrir une planète peuplée de plus de sept milliards d’individus est un objectif déjà ambitieux. Les chauffer, ou les rafraîchir, les éclairer, les transporter, est un challenge qu’il faut mettre en oeuvre rapidement. Et ceci dans le cadre d’un prix d’accès raisonnable.

L’électricité sera l’énergie de demain, mais elle devra être propre. Les centrales à charbon ont vécu et il serait bien de ne plus en voir cracher les nuages noirâtres (même si les fumées sont « lavées » avant leur expulsion dans l’air). Les centrales hydrauliques (la fameuse houille blanche !) ont encore de l’avenir ; en France cependant il n’est plus possible d’en construire de nouvelles sans endommager le paysage et la biodiversité du lieu. Le géothermique n’a pas le rendement voulu et ne permet pas de s’affranchir suffisamment des autres sources de production d’électricité. Le gaz ? Entre le CO2 qu’il rejette, les difficultés de transport et les risques économiques dus aux tensions entre les pays traversés par les gazoducs, cette énergie ne peut pas se poser comme la meilleure. Il en est de même pour la biomasse qui reste intéressante d’un point de vue retraitement de déchets polluants (et eux-mêmes générateurs de CO2), mais elle reste locale malgré tout. Le nucléaire reste encore aujourd’hui la meilleure alternative pour une production importante, maîtrisable, au coût bas. Mais depuis 1986 et 2011 il fait peur …

Et les « petites nouvelles ». Très largement subventionnées elles représentent un avenir pour demain. Le solaire par exemple. (« La production électrique connaîtrait sa plus forte croissance de ces dix dernières années (4,5%) avec une augmentation très significative de celle des filières renouvelables (8%) en particulier le solaire photovoltaïque »). L’éolien ensuite, qui a le vent en poupe depuis plusieurs années et qui fait que « La Chine dispose de loin du plus grand parc éolien dans le monde, avec 229,6 GW de capacités éoliennes terrestres et 6,8 GW de capacités offshore installées à fin 2019. (©Mingyang Smart Energy)« .

L’inconnue reste aussi ce que le réseau pourra supporter (transport ou distribution) et comment il saura gérer les baisses, les producteurs d’énergies renouvelables ayant la fâcheuse tendance à ne pas être réguliers et très sensibles au climat et à ses brusques variations.

Pour vous, consommateurs, une  chose est sûre : vous allez être loin de ces préoccupations même si vous choisissez d’être un acteur responsable du devenir de notre terre. Vos priorités sont sans doute ailleurs avec l’électricité et le gaz …

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